
Utilisation / Produits
Les produits contenant du CBD avec une faible teneur en THC sont les fleurs de chanvre et la poudre de chanvre. Il existe également des produits transformés, comme les extraits sous forme d’huile de CBD, de pâtes CBD ou de capsules dites Soft-Gels, ainsi que des produits prêts à l’emploi comme les suppléments alimentaires, les e-liquides pour cigarettes électroniques, les produits de substitution au tabac (fleurs), les huiles parfumées, les crèmes.
Les Effets du CBD Vs THC
Les possibles effets thérapeutiques sont des effets anti-inflammatoires, antiépileptiques, antinauséeux, anxiolytiques, antidépresseurs ou antipsychotiques. Il n’existe encore aucune conclusion sur le rapport dosage / effet. Le CBD n’entraîne pas de sensation d’euphorie. Il reste encore à déterminer si l’effet relaxant est dû au CBD ou à la teneur restante de THC.
D’un point de vue scientifique, les effets du CBD sont peu étudiés. Il reste encore à prouver que les diverses observations faites sur des patients ou que les petites études menées répondent aux grandes attentes. Une étude sur l’application clinique du CBD (Epidiolex) a ainsi démontré un effet dans le traitement d’une forme spécifique rare de l’épilepsie chez l’enfant (syndrome de Dravet). Les différents profils d’action du THC et du CBD font eux aussi l’objet d’études.
Dans les préparations à base de THC et de CBD à usage thérapeutique, la teneur en CBD a pour effet de réduire les effets secondaires du THC (« effet entourage »). Les groupes d’experts se demandent si le cannabis contenant du CBD et moins d’1 % de THC pourrait être utilisé comme produit de substitution afin de réduire les risques d’une consommation problématique de cannabis ou dans le traitement de celle-ci.
Comment le CBD agit-il chez l’homme ? et ou ?
L’homme dispose naturellement d’un « système endocannabinoïde ».
Il se compose de cannabinoïdes propres (endocannabinoïdes, ligands, « fiches » ; on a identifié jusqu’à présent l’anandamide, le 2-arachidonoylglycérol, l’éther de noladine et la virodhamine) et de récepteurs (récepteurs cannabinoïdes, « prises » On a identifié jusqu’à présent le CB1 et le CB2) :
Les récepteurs CB1 se situent surtout dans le cerveau (cervelet, régions du cerveau qui agissent sur les mouvements et la tension du corps) / Les récepteurs CB2 se situent surtout sur les cellules du système immunitaire qui agissent contre les cellules infectieuses et tumorales.
Comme tous les récepteurs, les récepteurs du système endocannabinoïde sont soit stimulés (effet agoniste) soit bloqués (effet antagoniste) par des transmetteurs. Le rôle fonctionnel du système endocannabinoïde est jusqu’à présent peu connu. La répartition des récepteurs suppose de nombreuses fonctions possibles. Les régions du cerveau dans lesquelles on retrouve principalement le récepteur CB1 jouent un rôle important dans la régulation de la mémoire et des mouvements. Il semblerait donc que les endocannabinoïdes aient une influence sur les processus d’apprentissage et de mouvements. On suppose aussi que les récepteurs CB2 jouent un rôle important dans la régulation du système immunitaire.
La présence de récepteurs permet à la médecine de rechercher ou de développer des transmetteurs ciblés afin de pouvoir intervenir sur des processus de régulation perturbés (exemple connu des bêtabloquants en cas de rythme cardiaque élevé ou d’hypertension). Les connaissances sont encore trop limitées pour établir quel mélange de composants du cannabis agit de manière optimale. Il faudra probablement essayer différentes préparations avant qu’il n’en existe qui soient spécifiquement adaptées aux diverses indications.
Effets secondaires possibles
Il peuvent apparaitre surtout au début du traitement, souvent temporairement. La réduction du dosage suffit généralement à les faire disparaître.
Étourdissement, vertiges, sécheresse buccale, nausées, céphalées, tachycardie, augmentation de l’appétit, perceptions sensorielles accrues, vision trouble, hausse ou baisse de motivation, aptitude à la conduite limitée
Le CBD ne doit pas être utilisé en cas de grossesse ou d’allaitement. Le cannabis médical ,peut entraîner le dépassement du taux autorisé de THC dans le sang pour la circulation routière (1,5 microgramme de THC par litre de sang) ou dans les urines (test rapide positif).
Apparition d’une dépendance
Il n’existe pas de données précises concernant le risque d’apparition d’une dépendance au CBD. Dans le cadre d’un traitement bien structuré chez des personnes ne présentant pas de troubles addictifs, ce risque est considéré comme très rare, voir quasi nul
Concernant cette problématique, il convient de tenir compte des éléments suivants : fondamentalement, le potentiel de dépendance du cannabis est plutôt faible (9 % quand il est consommé comme une drogue), l’utilisation du cannabis médical permet de réduire ou de supprimer complètement la prise d’autres médicaments qui ont aussi un potentiel de dépendance (opioïdes, benzodiazépines).
Contre-indications
Maladies psychiatriques (également d’ordre anamnestique) comme des psychoses, des crises de panique et des troubles anxieux. Maladies coronariennes manifestes, troubles du rythme cardiaque, angine de poitrine, infarctus du myocarde. Hypertension artérielle insuffisamment traitée. Grossesse et allaitement
Crédit photos Mon* & “invest in israel”,
Source: praxis-suchtmedizin.ch